En 2023, plus de 420 millions de personnes possèdent des cryptomonnaies dans le monde, mais la distribution des détenteurs de bitcoins reste profondément inégale selon les pays. Les États-Unis concentrent à eux seuls plus de 22 % des détenteurs mondiaux, loin devant l’Inde, le Nigeria ou la Chine.
La répartition du bitcoin par pays ne suit ni la taille de la population, ni le niveau de richesse, ni même le degré d’ouverture économique. Les dynamiques régionales révèlent des écarts importants, portés par les politiques nationales, la réglementation et l’accès aux plateformes d’échange.
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Panorama mondial : où se concentrent les plus grands détenteurs de bitcoins ?
L’univers du bitcoin se réinvente chaque année, bouleversant la hiérarchie mondiale. Les États-Unis tiennent le haut du pavé : on estime que plus de 46 millions d’Américains détiennent aujourd’hui des cryptomonnaies, et dans la majorité des cas, du btc figure dans leur portefeuille. Loin d’être un simple effet de masse ou de dollarisation, l’engouement américain s’appuie sur un écosystème de géants financiers. Des acteurs tels que Grayscale Bitcoin Trust ou l’iShares Bitcoin Trust de BlackRock contribuent largement à ce leadership en structurant la gestion d’actifs autour du bitcoin.
L’Inde suit de près, stimulée par une jeunesse connectée et dynamique, avide de solutions innovantes pour échapper à la volatilité monétaire. La Chine, malgré une réglementation sévère, conserve un rôle central grâce à une communauté crypto toujours active et un usage massif de plateformes décentralisées. Quant au Nigeria, il s’impose comme le moteur africain du secteur : là-bas, le bitcoin se transforme en bouclier face à l’inflation et aux restrictions sur les devises.
Voici les grandes forces en présence, qui dessinent la carte des plus grands détenteurs :
- États-Unis : innovation financière et cadre réglementaire structurant.
- Inde : progression fulgurante du nombre d’utilisateurs, adoption à grande échelle.
- Nigeria : usage pragmatique, réponse directe à des besoins économiques urgents.
- Chine : influence persistante et historique, malgré des restrictions officielles.
Le royaume-uni s’affirme également dans ce classement, porté par la vitalité de Londres, véritable carrefour des fintechs et des fonds d’investissement spécialisés. Des acteurs inattendus tirent leur épingle du jeu : le Bhoutan, par exemple, investit via des mécanismes d’État, tandis que des entreprises cotées comme MicroStrategy font le choix d’une stratégie offensive sur le bitcoin. La carte des plus grands détenteurs de bitcoins évolue sans cesse, au gré des innovations, des arbitrages nationaux et des stratégies d’accumulation parfois audacieuses.
Quels facteurs expliquent la répartition du bitcoin par pays en 2025 ?
On ne doit rien au hasard dans la géographie du bitcoin. Les écarts entre pays prennent racine dans un mélange singulier de facteurs économiques, politiques et technologiques. Le cadre réglementaire joue un rôle décisif. Là où la fiscalité est stable, les lois nettes et les infrastructures solides, comme aux États-Unis, les détenteurs de btc affluent. A contrario, les environnements hostiles ou les interdictions, à l’image de la Chine, contraignent les utilisateurs à se tourner vers des solutions décentralisées, voire à s’organiser dans la clandestinité.
Parmi les critères qui comptent, l’inclusion financière occupe une place majeure. En Inde ou au Nigeria, nombre de citoyens n’ont toujours pas accès à des services bancaires classiques. Dans ce contexte, le bitcoin devient un outil d’émancipation. Face à l’inflation, à la défiance envers la monnaie locale et aux limitations sur les transferts internationaux, convertir ses économies en btc s’impose comme une protection du pouvoir d’achat. Par ailleurs, certains États contournent les restrictions internationales en s’appuyant sur la crypto pour échapper au système financier traditionnel.
L’impact des grandes entreprises cotées a aussi redéfini les règles du jeu. Lorsque MicroStrategy ou des fonds tels que Grayscale Bitcoin Trust et iShares Bitcoin Trust affichent publiquement leurs réserves de btc, la crédibilité de l’actif s’en trouve renforcée. L’exemple de figures politiques comme Nayib Bukele, qui a fait du bitcoin une monnaie officielle au Salvador, inspire de nouveaux modèles nationaux.
Enfin, l’accès à la technologie et à la culture financière conditionne l’adoption du trading crypto. Le dynamisme des développeurs locaux, la présence de plateformes performantes et l’existence de communautés engagées accélèrent ou freinent la diffusion. Chaque pays compose ainsi sa propre recette, à l’intersection d’enjeux multiples et d’aspirations concrètes.
Quels sont les enjeux économiques de la détention de bitcoin à l’échelle internationale ?
La présence du bitcoin dans les économies nationales ne se limite plus à la sphère financière. Les pays avec le plus de détenteurs de bitcoins voient émerger de nouvelles dynamiques monétaires qui modifient en profondeur la circulation des capitaux. Partout où des millions d’individus et d’entreprises accumulent du btc, parfois pour des montants colossaux,, la gestion des réserves et la structuration du marché financier local en sont transformées. Aux États-Unis, l’introduction du bitcoin dans les bilans d’entreprises cotées a des répercussions sur la valorisation boursière et l’ensemble de la liquidité du marché.
Dans de nombreux pays émergents, l’attrait pour les cryptomonnaies se nourrit de la faiblesse des monnaies nationales et des restrictions sur les mouvements de capitaux. Le btc devient alors la solution pour sécuriser l’épargne ou soutenir le commerce international. Au Nigeria, en Inde ou en Argentine, des flux financiers importants transitent désormais par le bitcoin, contournant les circuits bancaires traditionnels et donnant naissance à une économie parallèle, vivace et difficile à réguler.
Du côté des entreprises, détenir des réserves significatives de btc influence la stratégie d’investissement et la fiscalité sur les profits issus de la plus-value. L’appréciation rapide d’un portefeuille en bitcoin peut doper les résultats financiers, mais expose en retour à des variations de valeur parfois brutales. Pour les États, l’enjeu consiste à récupérer une part de cette nouvelle richesse à travers des dispositifs fiscaux adaptés, sans entraver la capacité d’innovation ni la compétitivité internationale.
L’essor continu des services liés au bitcoin, paiements en crypto, produits financiers inédits, contribue à étendre l’écosystème et à stimuler la croissance. La montée du nombre de détenteurs de bitcoins trace de nouvelles frontières économiques, et chaque pays tente désormais de trouver sa place dans cette économie en pleine mutation. Jusqu’où ira le mouvement ? La question reste ouverte, tant la carte du bitcoin continue de se réinventer sous nos yeux.